L’exposition Hybrides naît d’une série de photographies réalisée entre 2011 et 2018. Les œuvres témoignent des artifices qui poussent l’Homme vers la standardisation, que ce soit au niveau de la mode, de la décoration, de la locomotion, de l’éducation, etc. Armée de son appareil photo, Sarah Gobeil explore les lieux de recyclage de carcasses d’automobiles et de métaux ferreux de la grande région estrienne afin de dénicher des images de machineries anciennes et de véhicules abandonnés à travers lesquels la nature a repris ses droits. Elle y a déniché de pures merveilles. Des images parfois fortes, parfois purement esthétiques qui, une fois juxtaposées à un portrait humain ou animalier, dévoilent un univers insoupçonné.
Il s’agit, dans la majorité des cas, des gens de son entourage auxquels elle tire le portrait. Des gens avec des traits de personnalité ou des profils particuliers qui lui permettent de faire des associations inusitées avec des objets qui meublent ou ont meublé le quotidien de notre société de consommation, voire de surconsommation. Chaque portrait du corpus proposé est esthétiquement étudié et façonné. La physionomie du visage est mise en valeur et le regard profond ou perçant du sujet demeure l’essence même de l’œuvre.
Née à Rimouski, Gobeil migre à Granby en 1987. Elle retourne vivre dans sa région natale pour y poursuivre ses études collégiales. Ayant déjà une attirance marquée pour la photographie, elle se prend d'affection pour la chambre noire où elle passera le plus clair de ses temps libres. Un amour inconditionnel pour la photographie prend naissance. La photo numérique arrive plus tard dans son parcours, car l'artiste se méfie de la facilité de cette nouvelle technologie. Cette idée préconçue est toutefois rapidement mise de côté lorsqu'elle découvre les nombreux logiciels disponibles lui redonnant accès à une chambre noire, mais cette fois portative. C’est le début d’une belle et grande aventure...
** VERNISSAGE LE DIMANCHE 5 MAI 2019 À 14 H**